Samedi 6 janvier 2007 à 23:25

Horrible ennui que celui du désir inassouvi,
J'oserais blasphémer les non-dits de la poésie
Pour pouvoir avouer que je suis piquée de folie
Mon coeur a fondu pourtant je me sens toujours aigrie

Ô qu'as-tu osé faire ?
N'as-tu pas honte de m'avoir conduit à l'enfer ?
Enfant impatiente plongée dans l'attente
Tourne en rond comme un papillon dans une tente

J'aimerais hurler, gronder, t'implorer, pleurer,...
Mais à quoi bon, puisque personne ne peut m'écouter
Tu déroutes mes vers dont la rigueur part en lambeaux
Mon dieu ! La douleur m'enverrait au tombeau

Mon coeur bat mais pourquoi?
Moi qui avait réussi à le rendre froid
J'ai la faim coupée, le souffle aussi
Et la poitrine écorchée par la vie

J'ombre et m'affaisse, me transforme sans cesse
Mutation si douloureuse qu'elle me blesse
J'aurais dû rester sèche
Je n'aurais pas dû fissurer la brèche...



Jeudi 4 janvier 2007 à 14:33

Aujourd'hui j'ai juste peur du silence,
Mais combler les vides par des mots sans importance,
N'est ce pas aussi un forme de silence...                  ?

Juste un "prototype haïku" pour réfléchir et laisser les autre parler quand nous n'avons rien à dire : (cliquez sur l'image)



Vendredi 29 décembre 2006 à 22:16

  Envie d'écrire, comme une folle envie de se rattraper, se raccrocher pour exister. Ecrire c'est tout ce que je sais faire mais un peu et mal... En faite, non, je sais faire beaucoup de choses mais toujours un peu et mal... Ecrire toujours en égoïste à contempler un monde dont je m'exclus ... parfois malgré moi parfois avec mon consentement. Je marche toujours, comme avancerait un personnage de jeux vidéo, le corps séparé de l'esprit. Le corps dans le monde, l'esprit en dehors. Deux entités se battant en duel, deux entités dépendantes... Les points de suspension sont pour moi le moment de reprendre mon souffle, j'en use... parfois trop... asthmatique des mots ... Il y en a trop dans ma gorge ... pas assez dans mes poumons, pas assez pour la réflexion... Respire... Respire... J'ai envie de me dire. Respirer et contempler le monde du haut de mon hublot dans mon cocon de rêveries cauchemardesques. Mais au lieu de cela je dors, je m'endors sans sommeil... Je ne dors pas... Je ne dors plus... je comate et j'oublie que je suis encore là. Je balbutie des phrases sans rapport entre elles, mais les mots en ont-ils entre eux ? Question insensée. Pourquoi ne puis-je me contenter de profiter ? Et puis d'abord pourquoi ne grandis-je plus ? Claudia ... Toujours le même mythe...immortelle enfant... Toujours la même rêverie incessante qui me fait pleurer devant des scénarios d'une désormais immortelle par les mots. Comment font ces gens  qui  arrivent à écrire des pages entières juste sur une scène, sur un moment ? Je vole, virevolte à travers les idées, les principes, ne tiens pas en place, impatiente comme une enfant, mais quand grandirais-je ? Quand grandirais-je ?
   A celui qui déjà a osé lire l'insensé jusque là, ne me juge pas... Ma folie décadente, mon manque de maturité, j'en suis consciente mais quand grandirais-je ? Et grâce à quoi, grâce à qui ? Quand grandirais-je ...

Mercredi 27 décembre 2006 à 23:33

Cette envie de foudroyer vos larmes
Cette folie de fourvoyer vos drames

Manante désespérée cherche sa nuit étoilée
Amante ensanglantée chasse sa pluie écoulée

Les images s'installent sur le rebord de la fenëtre
Les marges s'étalent sur la mort de nos lettres

Voici l'horreur décadente de nos moeurs branlantes
Ainsi l'odeur asphyxiante nous offre la mort lente

Et les serres cueillent la fleur
Et les cercueils la pleurent

Ainsi se finit  l'ignominie
De ce chant indéfini



Lundi 25 décembre 2006 à 23:26

L'écuelle d'une catin posée au sol.
Marche, et marche encore...
Le clochard bouteille à la main.
Marche, et marche encore...
Les visages pathétiques.
Marche, et marche encore...
Et ceux qui te toisent en publique.
Marche, et marche encore...
C'est la tête haute que tu répliques.
Marche, et marche encore...
Sur les pavés, putains dépravées.
Marche, et marche encore...
Pour le fric, le monde prosterné.
Marche, et marche encore...
Complainte éclectique
D'une enfant diabolique
Qui marche et marche encore
Face à la mort

Samedi 16 décembre 2006 à 17:17

Me désole la pourpre odeur du vide
Mon ennui me ride
Me désole mon indolence
Folle inconscience

Me désole la page blanche
Cerveau resté étanche
Me désole la sombre idée
que je ne suis qu'une ratée




Dimanche 10 décembre 2006 à 0:55














































Ô Grand Lac autrefois empli d'une eau limpide
Maintenant déserté, vieille marmite vide
En toi se déversait la beauté des glaciers
Mais l'odeur de la mort ici s'est installée

Les fleurs qui embaumaient, dans la douceur, ton eau
Sont fanées, sont parties, envolées en lambeau
Volupté et passion, abondance s'enfuient
C'est l'enfer auquel a cédé le paradis

Seul le laid poisson bat dans la flaque croupie
Comme un coeur qui se bat contre un poison maudit
L'endroit est dégarnit et la ronce renonce

Le chiendent, le chardon plus jamais ne s'annoncent
Mais bizarrement là, croit, au milieu de ce champ
Dans ce désert lunair' , la rose, espoir du temps





Samedi 9 décembre 2006 à 16:30

Ma tête agonise, le monde s'eternise. Les clous de t'empêtes s'enchevêtre en mes cheveux . Si près de mon cerveau mous et sans avenir... Ici nous ne sommes là que pour dépérire. Biodégradable est l'être humain et même autobiodégradable, autodestructeur et déstructeur... Le monde respire la douleur. Mon âme supure la moiteur de nos folies. Je ne me réveillerais pas ni  hier ni aujourd'hui. Et encore moins demain. L'espris vagabonde. Les yeux voyage sur l'immonde. Pas d'espoir pas de nouriture intellectuelle. plus rien ne me touche . L'insensibilité que je craingnais ? Me voilà seule... Habitude qui me pèse... Agonie d'un zombi, un mort qui marche, mange, dort.. sans but. Nul but . Face aux yeux sanglotant le flou de lavenir reste flou. Le coeur s'enballe comme un surplu de caféïne... Ou bien d'héroïne... Peut-être ce qui me manque... Être une héroïne...

Mercredi 22 novembre 2006 à 21:17

Dans ma tête je vois un drôle de champignon
En face de moi se présente une foule immense
Sur le trottoir je vois jeunes et vieux qui dansent
Y'aurait-il autre chose sur les parvis que l'abomination

Dans ma tête je vois les arbres d'une forêt noire
Une beauté parmi les beautés,  corbeau sur une branche
Et le fond musical du pleur d'une petite fille à la peau blanche
Maintenant vous l'aurez compris je ne suis pas d'humeur ce soir

Où plutôt si je suis d'humeur mais à me pencher
A me pencher et à consoler vos malheurs
Mais votre bonheur, si niai, si magnifique m'écoeure
Ainsi je vous le laisse, profitez-en jusqu'à ce qu'il vous ait quitté

Le bonheur cela fait bien longtemps qu'il est partis
Je n'ai su que le saisir lorsqu'il voulait fuir
Et j'ai d'avantage peur de lui que de souffrir
Ainsi je traîne ma carcasse avec sarcasme dans ma misérable vie

J'accable mes vers jusqu'au pathétique
L'explosion de mon champignon
Me soulage de ces têtes de cons
Maintenant je vous laisse le droit d'être cynique







Vendredi 17 novembre 2006 à 23:23

Comme une ombre qui doucement s'en va, je te vois allongé là en face de moi. On peut se regarder longtemps sans mots dire mais au fond de ma pensée j'ai envi de te voir m'aimer et je reflète cette idée, que l'amour y soit de tes yeux aux miens comme dans un miroir, avant qu'il ne soit trop tard. Je ne veux pas que tu t'en aille mais je sais que le moment s'approche sans faille... Personne ne sait quand  mais déjà tout le monde s'attend à l'enterrement.  Je voudrais mettre là une photo de toi, je me rends compte que je n'en ai même pas. C'est horrible cette pensée : de toi j'ai envi de me rapprocher. Est-ce un sentiment de pitié en sachant que bientôt tu vas nous quitter ? Dimanche je vais surement te voir, et là encore j'aurais le cafard avec un sourire un peu pincé, et l'amour comme les larmes près à déborder.  J'ai peur de me réveiller  et qu'un jour on me demande  de lire ces mots face à une assemblée qui sera toute entrain de chialée. Je t'aime et je veux pas que tu t'en aille. Ces mots là, je ne pense pas que tu les liras mais j'aimerais au moins que tu les devines...


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