Ô Grand Lac autrefois empli d'une eau limpide
Maintenant déserté, vieille marmite vide
En toi se déversait la beauté des glaciers
Mais l'odeur de la mort ici s'est installée
Les fleurs qui embaumaient, dans la douceur, ton eau
Sont fanées, sont parties, envolées en lambeau
Volupté et passion, abondance s'enfuient
C'est l'enfer auquel a cédé le paradis
Seul le laid poisson bat dans la flaque croupie
Comme un coeur qui se bat contre un poison maudit
L'endroit est dégarnit et la ronce renonce
Le chiendent, le chardon plus jamais ne s'annoncent
Mais bizarrement là, croit, au milieu de ce champ
Dans ce désert lunair' , la rose, espoir du temps
J'aime l'image que j'ai eue en le lisant.