Vendredi 29 décembre 2006 à 22:16

  Envie d'écrire, comme une folle envie de se rattraper, se raccrocher pour exister. Ecrire c'est tout ce que je sais faire mais un peu et mal... En faite, non, je sais faire beaucoup de choses mais toujours un peu et mal... Ecrire toujours en égoïste à contempler un monde dont je m'exclus ... parfois malgré moi parfois avec mon consentement. Je marche toujours, comme avancerait un personnage de jeux vidéo, le corps séparé de l'esprit. Le corps dans le monde, l'esprit en dehors. Deux entités se battant en duel, deux entités dépendantes... Les points de suspension sont pour moi le moment de reprendre mon souffle, j'en use... parfois trop... asthmatique des mots ... Il y en a trop dans ma gorge ... pas assez dans mes poumons, pas assez pour la réflexion... Respire... Respire... J'ai envie de me dire. Respirer et contempler le monde du haut de mon hublot dans mon cocon de rêveries cauchemardesques. Mais au lieu de cela je dors, je m'endors sans sommeil... Je ne dors pas... Je ne dors plus... je comate et j'oublie que je suis encore là. Je balbutie des phrases sans rapport entre elles, mais les mots en ont-ils entre eux ? Question insensée. Pourquoi ne puis-je me contenter de profiter ? Et puis d'abord pourquoi ne grandis-je plus ? Claudia ... Toujours le même mythe...immortelle enfant... Toujours la même rêverie incessante qui me fait pleurer devant des scénarios d'une désormais immortelle par les mots. Comment font ces gens  qui  arrivent à écrire des pages entières juste sur une scène, sur un moment ? Je vole, virevolte à travers les idées, les principes, ne tiens pas en place, impatiente comme une enfant, mais quand grandirais-je ? Quand grandirais-je ?
   A celui qui déjà a osé lire l'insensé jusque là, ne me juge pas... Ma folie décadente, mon manque de maturité, j'en suis consciente mais quand grandirais-je ? Et grâce à quoi, grâce à qui ? Quand grandirais-je ...

Mercredi 27 décembre 2006 à 23:33

Cette envie de foudroyer vos larmes
Cette folie de fourvoyer vos drames

Manante désespérée cherche sa nuit étoilée
Amante ensanglantée chasse sa pluie écoulée

Les images s'installent sur le rebord de la fenëtre
Les marges s'étalent sur la mort de nos lettres

Voici l'horreur décadente de nos moeurs branlantes
Ainsi l'odeur asphyxiante nous offre la mort lente

Et les serres cueillent la fleur
Et les cercueils la pleurent

Ainsi se finit  l'ignominie
De ce chant indéfini



Lundi 25 décembre 2006 à 23:26

L'écuelle d'une catin posée au sol.
Marche, et marche encore...
Le clochard bouteille à la main.
Marche, et marche encore...
Les visages pathétiques.
Marche, et marche encore...
Et ceux qui te toisent en publique.
Marche, et marche encore...
C'est la tête haute que tu répliques.
Marche, et marche encore...
Sur les pavés, putains dépravées.
Marche, et marche encore...
Pour le fric, le monde prosterné.
Marche, et marche encore...
Complainte éclectique
D'une enfant diabolique
Qui marche et marche encore
Face à la mort

Samedi 16 décembre 2006 à 17:17

Me désole la pourpre odeur du vide
Mon ennui me ride
Me désole mon indolence
Folle inconscience

Me désole la page blanche
Cerveau resté étanche
Me désole la sombre idée
que je ne suis qu'une ratée




Dimanche 10 décembre 2006 à 0:55














































Ô Grand Lac autrefois empli d'une eau limpide
Maintenant déserté, vieille marmite vide
En toi se déversait la beauté des glaciers
Mais l'odeur de la mort ici s'est installée

Les fleurs qui embaumaient, dans la douceur, ton eau
Sont fanées, sont parties, envolées en lambeau
Volupté et passion, abondance s'enfuient
C'est l'enfer auquel a cédé le paradis

Seul le laid poisson bat dans la flaque croupie
Comme un coeur qui se bat contre un poison maudit
L'endroit est dégarnit et la ronce renonce

Le chiendent, le chardon plus jamais ne s'annoncent
Mais bizarrement là, croit, au milieu de ce champ
Dans ce désert lunair' , la rose, espoir du temps





Samedi 9 décembre 2006 à 16:30

Ma tête agonise, le monde s'eternise. Les clous de t'empêtes s'enchevêtre en mes cheveux . Si près de mon cerveau mous et sans avenir... Ici nous ne sommes là que pour dépérire. Biodégradable est l'être humain et même autobiodégradable, autodestructeur et déstructeur... Le monde respire la douleur. Mon âme supure la moiteur de nos folies. Je ne me réveillerais pas ni  hier ni aujourd'hui. Et encore moins demain. L'espris vagabonde. Les yeux voyage sur l'immonde. Pas d'espoir pas de nouriture intellectuelle. plus rien ne me touche . L'insensibilité que je craingnais ? Me voilà seule... Habitude qui me pèse... Agonie d'un zombi, un mort qui marche, mange, dort.. sans but. Nul but . Face aux yeux sanglotant le flou de lavenir reste flou. Le coeur s'enballe comme un surplu de caféïne... Ou bien d'héroïne... Peut-être ce qui me manque... Être une héroïne...

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