Samedi 21 octobre 2006 à 0:29

La plainte consumée, violence du violon
Qui me hurle l'amour face au murmure acerbe
Le poison de mon corps coule comme la gerbe
Dégoulinant sur moi, je me sens comme thon.

Comme ton jouet courant, face à toi, vers celui
Qui a changé, muter pour donner l'ineffable
La bête asservie par le sexe délectable
Tu étais le nectar, délétère aujourd'hui.

L'huître visqueuse de mes muqueuses glaireuses
Echapée sans un mot se loge en ton visage.
La raison est partie quand tu m'as faite nuage.

Je suis l'acidité de ton âme fiévreuse,
Catin voulant l'oubli de l'horreur indicible
De ce jour où son coeur a été pris pour cible.




Vendredi 13 octobre 2006 à 23:33

Viens mon dermeste assassin me manger la peau et les os et que les dermatoses affichent mon humeur morose et s'acharnent dans ma déréliction. Abreuve-toi en mon sein que le lait au goût divin d'ambroisie suppure le moisi et saupoudre la moisissure, qu'e moi s'enflamme le goût du fer aux attraits du drame. Avale goulûment tous ce qui se trame face au firmament. Ô dermeste de mes soupirs qui se perdent et qui empestent, ronge mon âme comme la lèpre que de mon cartilage ne reste que les pendant des lambeaux accrochés au landau de mon visage. Moi enfant qui avait l'air trop sage, j'ai craché venin comme haine et quand je me suis arrêtée j'ai regardé la plaine, la plénitude de nos vies absurdes. Nous sommes les assassins : Homme blanc tu as la couleur du lait mais tu fait couler le sang de l'homme qui en a la couleur. Couleur nourricièrequi désaltère, sens contraire de nos oripeaux qui bientôt s'enveleront en fuméedans les fours crématoires de nos propres écumoires.

Vendredi 13 octobre 2006 à 23:20

Les laids amours de nos empècheurs de bouffer en carré aplatissent le lait de nos vaches demeurées. Folie antravée du coeur qui pleur sur la délectation qui chante l'horreur à l'unisson. Tu es laid, tu le sais, humainement imparfais comme les amants, sale bête! , les amants qui s'embètent. Et le vert hêtre de nos êtres entremèlés dans l'asphalte de nos vides têtes urbaines de la vie vaine qui arrache nos peines et nous coupe les veines. Veine giclant du sang, veine giclant le lait nourricier qui attend d'être remercié.




Vendredi 13 octobre 2006 à 23:12

Cornichons mes fleurs redondantes
Appaisons la flamme de moeurs inattirante
Plaçon la flamme de nos drames drapés au centuple des catins damnées
Effleurons la violation de nos corps, coeurs fracturés à en crever
Equarquillons les remords des folles armatures sans retour
Poissons la sèche roturière
Et croquons la douce verrière




Samedi 7 octobre 2006 à 22:13

Une musique trotte dans ma tête à comptine
Un pantin un peu crétin pianotte des rimes
Une enfant qui pleure ses parents trime
Et moi sur le piano de mon ordinateur j'aspirine

Mes mots de crâne abrutis par le bruit des fourmis
Me crient que rien ne me sauvera de la tempète
A part peut-être un ange un peu poète
Mais qui voudra de l'ahurie que je suis?

Ce soir j'ai été voir ce qu'était un autiste
J'y ai vu mes faux pas et mes mains entravées
J'ai relu cette définition sans m'arrêter

Et je me suis rendu égoïste et triste
Je ne suis pas vraiment autiste
Mais c'est plutôt troublant d'en être attérée


Vendredi 6 octobre 2006 à 23:31

Il avait de long cheveux, un visage doucement anguleux. Il était grand. Il était mince et ses beaux yeux noirs miroitaient sur son visage couleur de lune.Il portait toujours à la manière des grands hommes le chapeau tellement en vogue au XIXème et sur sa veste noire reflètait la chaîne de ces montres qu'il nous faut remonter tous les jours. La finesse de sa bouche n'avait d'égale que les dentelles de Pag. La façon dont il souriait, le rictus qu'il avait lorsqu'il était contrarié tout était prétexte à l'admiration. Mais sous ce visage angélique ce cachait un parfum tragique. La beauté de ses yeux n'était ni dûe à leur couleur ou à leur forme mais à ce qu'ils laissaient très légèrement transparaître. Même avec le plus sincère des sourires restait dans ses yeux une étoile de charbon, éclat de tristesse qui ne le quittait jamais. De celle-ci résultait la sensibilité qui lui faisait créer des vers comparables à ceux de Baudelaire. Sa plume s'inscrivait dans la continuité de ses doigts fins, ceux d'un pianiste à la voix emplie d'amertume. C'était le fantôme de mon homme utopique qui reste hantant ma chambre, et dont les froides caresses frissonnent ma peau. Et en rêveuse accomplie je rêve du jour où je recontrais cet homme dont je rêve sans trêve... Mais existe-t-il?


Vendredi 6 octobre 2006 à 21:07

Ma liqueur enivrante qui m'écoeur au sommet de mes chaires qui décantent
Distilation de mes sentiments qui se noient dans l'eau croupie malodorante
Je me saoule au cafard de mes délectations qui gerbent vos dévotions
Et soupir que la forme du fond de mon verre m'apprenne la fin de ma décoction

Je ne suis pas ivre face à vos corps et l'absynthe ne me rend pas vive
J'ai besoin de filtrer vos émotions et de comprendre ce qui vous avive
Et le monde m'apparaît différent avec mes potions digne de la grande sorcellerie
Et quand j'en prends mon corps renaît et l'âme que je croyais morte revit

Regarder mon corps qui dépérit envier le il est en vie et conscient
Je suis une consommatrice, grande acrtice de vos caprices d'enfant
Et mon estomac aime à ne pas déglutir les produits qu'on me présente

Je préfers cet alcool savoureux qui dans ma cave se terre et me hante
Je ne tremble pas je ne suis pas en manque il est trop tard sur les toits
Tu as quitté mon âme en muant, je ne serais plus  en manque de toi








Dimanche 1er octobre 2006 à 0:14

Effluve de fumée incertaine
Brouillard qui entour son corps
Comment briser des chaînes
Comment fuir les remords

Atteinte de cataracte
Accablée par ces actes
L'enfant suppure
Des complaintes obscures

Et voyant dans son entre
Des morceaux de son ventre
Boyant gisant impunément
Elle eut la nausée en pleurant

Mais ces larmes étaient sanglante
Et l'horreur lui parut grisante
Elle avait  le sal regard d'une manante

Elle savait enfin qu'il n'y aurait pas d'amant
Et la tête sur le côté elle voyait les gens
Et l'esprit borné, elle en riait méchamment

Oh combien de marins combien de capitaines
Qui sont partis joyeux pour des courses lointaines
Ne sont revenus que dans un esprit de haine?



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